L’affaire « Mazan »

et la présence de

Saturne et Neptune en Poissons

Depuis plusieurs années, les récits de viols avec soumission chimique ont émergé dans le paysage médiatique, révélant un phénomène effroyable où des agresseurs, en droguant leurs victimes, les privent de tout contrôle sur leur corps et leur consentement. Ces crimes, où l’altération de la conscience fait disparaître toute autonomie, incarnent les formes les plus sombres de violence sexuelle, des abus profondément ancrés dans les structures de pouvoir, le statut de la femme et les normes sociales.

L’affaire Mazan occupe actuellement le devant de la scène médiatique, révélant une tragédie humaine aussi sordide que symbolique. Dominique Pélicot, un homme accusé d’avoir drogué et abusé de sa femme, Giselle Pélicot, tout en permettant à d’autres de commettre des actes similaires, est au centre d’un procès concernant une cinquantaine d’hommes. Ce drame est une illustration frappante des dynamiques souterraines mais malheureusement répandues de manipulation et d’abus.

Il est intéressant de remarquer que cet homme, et à travers lui cette histoire sociétale, est marqué par la conjonction Saturne Neptune. Il est né en 1952 lors de la conjonction Saturne Neptune en Balance. Il aurait commencé à soumettre chimiquement sa femme et à filmer les 90 viols qu’elle a subis à partir de 2011, au moment où Neptune entrait en Poissons. Son arrestation, survenue en novembre 2020, coïncide avec la grande conjonction de Saturne, Pluton et Jupiter, qui formait un carré à sa conjonction natale Saturne-Neptune.

Le procès a lieu au moment où Saturne est en Poissons et où Neptune se trouve sur le degré anarétique des Poissons (29°). Sans oublier que nous nous approchons de la conjonction Saturne Neptune qui sera effective en 2025 et exacte en février 2026 marquant potentiellement une nouvelle ère et très certainement d’autres révélations autour de ce thème.

Plus largement, les transits simultanés de Neptune et Saturne en Poissons, entre 2023 et 2026, invitent à une réflexion profonde sur les thèmes de la manipulation, de la dissolution des frontières morales et sur la nécessité urgente d’une réorganisation sociale et institutionnelle.

Neptune, planète des rêves, des illusions et des états altérés de conscience, traverse actuellement son propre signe, Poissons, renforçant les énergies subtiles mais aussi dangereuses lorsqu’elles ne sont pas canalisées. Ce transit amplifie la confusion, la perte de contrôle, et les abus psychologiques, comme on le voit dans les viols par soumission chimique. Neptune en Poissons symbolise littéralement la dissolution des frontières entre conscience et inconscience, volonté et manipulation. La victime se retrouve emprisonnée dans un brouillard où ses repères s’effondrent, laissant place à un espace d’exploitation et de violence invisible.

Lors de son passage au dernier degré du zodiaque, Neptune intensifie cette confusion. La manipulation de la conscience des victimes, que ce soit par des drogues ou par des abus psychologiques, résonne profondément avec l’énergie dissolvante de Neptune. Dans l’affaire Mazan, la soumission chimique de Giselle incarne cette perversion des énergies neptuniennes : Dominique Pélicot n’a pas seulement violé son intégrité physique, mais a manipulé sa perception de la réalité, annihilant ainsi toute possibilité de résistance ou de compréhension.

Saturne, planète de la responsabilité, des structures et des limites, apporte une énergie diamétralement opposée à celle de Neptune. Alors que Neptune dissout les frontières, Saturne cherche à les définir. En Poissons, Saturne tente d’introduire de la rigueur dans un espace de flou et de chaos. Son passage dans ce signe soulève l’exigence de redéfinir et d’imposer des limites claires dans les domaines émotionnels et personnels.

Dans le cadre des viols par soumission chimique, Saturne en Poissons symbolise l’effort de la société pour réguler et punir ces crimes insidieux. Il représente la prise de conscience sociale des abus invisibles et la nécessité de structurer des réponses légales et institutionnelles. L’affaire Mazan, qui s’inscrit dans un contexte familial apparemment respectable, met en lumière ce besoin de confronter et d’éradiquer des violences souvent cachées derrière des apparences trompeuses.

Saturne appelle également à une responsabilité collective face à la souffrance invisible. Il exige des réformes structurelles pour lutter contre des crimes qui se déroulent dans l’ombre, au-delà des lois visibles et des normes sociales. Dans le contexte des abus de soumission chimique, Saturne nous rappelle que la justice ne peut tolérer l’indifférence, et que les institutions doivent protéger les plus vulnérables.

Au-delà des transits planétaires, ces affaires de viols soulèvent des questions fondamentales sur le statut de la femme. Historiquement, les femmes ont souvent vu leurs corps et leurs décisions contrôlés par des systèmes patriarcaux qui les réduisent à des objets de désir ou de soumission. Dans le cas de la soumission chimique, cette dynamique est poussée à l’extrême, où l’autonomie des femmes est complètement annihilée, effaçant toute frontière entre leur volonté et celle de leur agresseur.

Les femmes, longtemps perçues à travers des prismes de fantasme ou d’objectification, sont souvent dépossédées de leur souveraineté sur leur propre corps. Neptune en Poissons, dans son coté « ombre », révèle ce processus insidieux de dissolution des limites personnelles. Cependant, Saturne, par son passage en Poissons, réclame une réorganisation des structures sociales pour restaurer ces frontières et assurer la protection des femmes contre les abus.

Les affaires comme celle de Mazan ne sont pas des anomalies isolées, mais des symptômes d’un système patriarcal permissif où les violences sexuelles se perpétuent dans le silence. Le transit de Saturne et Neptune en Poissons, en écho aux dynamiques sociales actuelles, représente un appel à la réforme, non seulement des lois, mais aussi des mentalités. Il est temps de créer des structures légales qui reconnaissent et répriment ces abus, tout en imposant des protections claires pour les victimes.

Saturne exige des réformes concrètes : lois plus strictes, mesures de protection accrues et une tolérance zéro envers les comportements manipulateurs. En parallèle, Neptune révèle l’importance de comprendre les illusions et les manipulations qui permettent ces violences, afin de mieux les combattre. Ensemble, ces deux planètes nous rappellent que le combat pour la justice, la vérité et la protection des femmes ne peut se faire que par un effort collectif.

Alors que Saturne et Neptune approchent de leur entrée en Bélier en 2025 pour former une nouvelle conjonction en février 2026, un nouveau cycle commence, marqué par une énergie de courage, d’affirmation et d’initiative. Le Bélier, premier signe du zodiaque, symbolise l’action, l’individualité et la prise de position. Ce changement cosmique promet une dynamique différente : là où les Poissons ont pu symboliser la dissolution et la passivité face à la souffrance, le Bélier exige une réponse active et audacieuse.

Saturne en Bélier peut apporter une discipline renforcée et une volonté de créer des structures plus fermes pour protéger les droits individuels, en particulier ceux des femmes. L’idée de fixer des limites claires et non négociables est plus forte que jamais. De son côté, Neptune en Bélier peut symboliser une quête spirituelle plus directe, une recherche de vérité et d’authenticité, écartant les illusions néfastes pour faire place à un éveil plus radical.

Ces nouvelles énergies astrologiques pourraient ouvrir la voie à des réformes encore plus audacieuses. Le besoin de justice et de protection des femmes ne sera plus seulement une réflexion collective, mais une action déterminée. Les structures sociales, réformées sous Saturne en Poissons, seront confrontées à une nouvelle phase de confrontation directe et de revendication sous Saturne en Bélier. Neptune en Bélier, quant à lui, pourra insuffler une nouvelle vision collective, plus éthique et plus inclusive, pour s’assurer que la souveraineté individuelle, particulièrement celle des femmes, ne soit plus effacée.

Laurence de la Chapelle

Article paru dans la Gazette de la FDAF Octobre 2024